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Au fil du temps..

Au fil du temps..
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3 juin 2007

Pour le bien de ma santée mentale

Synopsis :

Comment débuter ce genre de chose ? Je n'en connais en réalité pas vraiment le début. Mais, à travers cet article, qui ne sera pas bref, je vais vous "conter" le préambule de mon histoire dont nul n'en connaît la fin.

Je crois que cet instant sera pour toujours gravé dans ma mémoire, j'ignorais son importance à ce moment. C'était il y a de cela trois ans, je vaquais à mes occupations banales quand je l'ai croisé. Qui me direz-vous. Et bien lui, jeune homme de plusieurs pommes mon aîné, aux cheveux couleurs des blés et au regard d'un bleu pénétrant. De sa démarche chaloupée et légère se dégageait une attraction inexplicable. Qui était-il ? En réalité, ce n'est qu'il y a peu de temps que la réponse me fût donnée.

Après quelques mois d'observation et de regards perdus, rien. Jusqu'au jour où nous échangeâmes nos premières paroles, brèves, mais premières tout de même ! Quelques points communs échangés après, nous pouvions nous reconnaître. Quelques salutations furtives et timides animèrent nos existences pendant deux semaines. A ce moment précis, je ne mesurais pas l'ampleur du désastre dans lequel je venais de m'engouffrer. J. était doux, mystérieux, attachant. Nous avions le même nombre de printemps, les mêmes centres d'intérêts (Musique, Cinéma... tout ce qui rythme la vie de deux adolescents) et surtout la même façon de penser. Un passé sentimental douloureux et non-cicatrisé en commun, un caractère similaire, en réalité, cette particularité n'était pas une qualité, ce n'est que bien plus tard que j'en ai découvert son désavantage. En effet, il était, et l'est toujours, très lunatique et souvent indécis quant aux décisions personnelles. C'était une personne très vivante, mais qui avait besoin de temps pour faire des choix. Vous me direz que c'est au contraire une qualité, qu'il ne prend pas de décisions par-dessus la jambe. Certes, chaque faits sont longuement étudiés, mais sans jamais arriver à une décision finale. Le néant est son ultime verdict. Le protagoniste maintenant cerné, rentrons dans le vif du sujet.

Une semaine avant ce vingt-six mai tortionnaire : Un ami que nous avions en commun célébrait ses dix-huit ans. Nous étions tout deux conviés à cette soirée, sans savoir que l'un et l'autre serait présent. Une agréable surprise en surface. Une soirée enivrante se déroulait dans la joie et la bonne humeur collective. Quelques "taquinages" plus tard, il m'entraîna à l'extérieur de la résidence. Nous étions seuls, coupés du monde et de ce qui l'entoure. A mille lieux de tout... Dans la plus grande naïveté je rétorquais à ses sottises. Nous rions... Quand tout à coup, minuit sonna sur sa montre. Non, ce n'est pas un remake de Cendrillon (hélas...). Son visage se décomposa quelque peu. Il était l'heure pour lui de rentrer. Je sentais qu'il était incapable de bouger. Il n'arrivait pas à s'envoler. Il me regardait droit dans les yeux, ce jeune inconnu que je connaissais depuis quelques heures... Je sentais qu'il y avait beaucoup de questions qui venaient s'entrechoquer sur les parois de son crâne. Qu'est-ce qui le figeait ? A peine ai-je eu le temps de m'interroger, que je sentis furtivement ses lèvres se déposer sur les miennes. Quelques secondes plus tard, le temps de réaliser, il était parti. Durant ce lapse de temps où la terre s'était arrêtée de tourner, il m'avait embaumé le coeur de son délicat baiser. Brûlée par cette once de bonheur inattendu, mais à la fois frustré par son départ furtif. A ce moment précis, j'étais à mon tour empli d'une multitude de sentiments contradictoires m'empêchant le moindre mouvement. Je repris mes esprits... J. était parti comme un voleur, un voleur qui venait de me délester d'un baiser.

Suite à cet événement, mon instinct féminin me fît espérer une multitude de choses. Qui est-ce qui n'aurait pas fait de même à ma place ?

Le lundi suivant, nous nous croisâmes, il était avec ses amis et les miens en même temps. Un climat d'ignorance régnait au-dessus de nous, personne ne savait ce qui s'était passé entre nous. Ils riaient, nous aussi, mais pas avec la même tonalité, car nous avions tout deux en mémoire ce baiser, sans pour autant en parler. A vrai dire, nous n'en avons jamais parlé. Mais des regards complices s'échangeaient. Je sentais une connivence qui nous liait l'un à l'autre. Mon coeur était empli de joie. Je venais de tomber amoureuse et personne ne s'en doutait. J'étais heureuse et amoureuse d'un moment qui n'appartenait exclusivement à lui et moi. Nous nous sommes revus plusieurs fois la semaine durant, sans jamais en parler, sans même changer notre comportement. Nous étions ami en apparence et amant en creux. Je le pensais du moins.

Le samedi suivant, une autre soirée se présenta à nous. Je savais qu'il serait là. Lui aussi le savait. Je pense que nous étions mutuellement préparé à l'évolution de cette soirée. Sans pour autant s'accorder à penser que l'on se retrouverait dans les mêmes circonstances. Et pourtant... Elles étaient différentes, il était beaucoup plus proche de moi, mais discrètement. Un exemple pour illustrer ceci, nous étions assis sur le canapé, en apparence il n'y avait rien. Cependant, il croisait ses bras et caché par son bras gauche, sa main droite agrippait mon bras. Il me caressait et me chatouillait. J'étais heureuse et pleine d'espoir. Chaque fois que nous nous croisions dans la maison et que nous étions seuls, il m'embrassait tendrement dans le coup ou au creux des lèvres. Un conte de fée me direz-vous... Cette fois si Cendrillon eu la permission d'une heure du matin. Quelle aubaine ! Quand cette heure arriva, il m'entraîna une nouvelle fois dehors, il m'enlaça passionnément comme jamais personne ne m'avait enlacé. J'en frémis encore à l'heure actuelle. Les rôles étaient inversés, c'est lui qui devait rentrer et moi qui le raccompagnait. Sur le chemin il me saisit la main délicatement. Ses mains étaient sublimes, longues et minces, telles des mains de pianistes, c'est vous dire ! Nous marchions, sous le ciel étoilé. C'était digne d'un roman à l'eau de rose. Et dire que je ne suis pas de nature fleur bleue, bien au contraire. Arrivé à la passerelle près de chez lui, il s'arrêta, lâcha ma main pour positionner les siennes sur mon visage pour m'échanger un long baiser passionné. Le temps s'était une nouvelle fois arrêté. Défiant les consignes de ses parents, il m'entraîna au sommet d'une colline. Nous nous y allongeâmes pour regarder les étoiles. Cet instant magique dura jusqu'au petit matin, où la rosé des nouveaux jours venait mouiller nos pantalons. Quelle ironie ! Qui n'aurait pas cru au début d'une belle histoire d'amour entre deux êtres ? N'était-ce pas un début des plus romantiques pour une merveilleuse histoire d'amour ?

C'est au tour du "Mais" d'intervenir. Rentré très tôt chez moi, je reçu un message de sa part : "Je voulais te dire que je suis désolé pour ce qui s'est passé hier quand tu m'as raccompagné... Enfin voilà, excuse moi, je ne suis pas comme ça normalement". Jamais depuis Oedipe le destin ne s'était autant et aussi bien moqué d'un homme. En l'espace d'une semaine, j'avais cru et projeté un avenir avec lui. Pour la première fois de ma vie, j'étais tombée amoureuse d'un garçon, ou plutôt d'un être parfait. Parfait, mais indécis. Depuis ce message, il m'a appris que cela ne se serait jamais passé de la sorte si ce n'était pas en soirée. De même que pour l'instant il ne savait pas s'il voulait construire quelque chose. Était-ce un moyen de me faire comprendre le plus doucement possible qu'il avait fait une erreur ? Je ne sais toujours pas. Quoi qu'il en soit, je lui ai dit à demi-mot l'état actuel de mes sentiments. Que m'a-t-il répondu ? Ceci : "Je ne pensais pas que pour toi c'était sérieux". Imaginez l'état de mon coeur après cela. J'ai été si candide...

Depuis, nous vivons des instants difficiles, surtout au début de cette semaine, où nous n'arrivions plus à parler. Il va mal d'après une amie qui le connaît. Pourquoi irait-il mal étant donné que c'est ses décisions ? Nous n'échangeons depuis plus grand chose, mais je l'aime malgré tout. Cependant, il a fait quelque chose dont je ne m'attendais pas. En effet, jeudi soir, à la dernière de mon spectacle de théâtre, il est venu me voir. J'ignorais sa présence jusqu'au moment où j'ai croisé son regard à la sortie du spectacle. Il m'a complimenté, et m'a dit que j'avais réellement ma place sur la scène nationale de mon département. Qu'est-ce qui l'a poussé à venir me voir, sachant l'ambiguïté de notre relation ? Bienvenue, vous venez de rentrer dans la complexité de mon histoire.

Peut-être ne l'avez vous pas compris, mais ce blog me servira de confessionnal quant à l'évolution de cette relation qui promet d'être tumultueuse ou bien platonique. Qui sait ? Peut être me lirez-vous, peut être que non. Je ne sais, mais paradoxalement à un site internet, j'écris pour me soulager, que mes articles soit lus ou non cela n'a pas d'importance...

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